• Ce matin, je me suis naïvement présenté à la fac en pensant que j'y aurais cours. Evidemment je me fourvoyais.

    Désespéré de n'avoir rien à faire, je me suis décidé à assister à l'Assemblée Générale du jour, histoire de mieux cerner les motivations de mes camarades.

    Ce fut épique. Une fois encore, les étudiants en médecine se sont illustrés. Car figurez-vous que ces gens sont persuadés d'être les seuls à rater des cours et à en être pénalisés. Connaissant un peu le milieu (et pour cause) je n'en attendais pas moins de leur part. Cette filière ne produit décidément plus que des égocentristes mégalos.

    Cette AG avait une saveur toute particulière puisque il nous était défendu de faire trop de bruit (ce qui est appréciable) car derrière le rideau que l'on voit sur la photo avaient lieu les concours du CAPES. Par conséquent, au lieu de pousser des cris de victoire en applaudissant à chaque action votée, il nous était demandé d'agiter stupidement les mains pour témoigner notre joie ou notre approbation. Consternant.

    On a ainsi eu droit à un florilège d'interventions plus ou moins intéressantes (car il y a toujours débat, même quand la question ne l'impose pas), parfois très drôles car parfaitement incohérentes et confuses. Ceci dit il est dur de s'exprimer en public, surtout quand celui-ci est composé en majorité d'étudiants mécontents de s'être levés pour rien.

    Finalement, après une multitude de votes, il a été décidé de poursuivre la grève pendant le week-end, ce qui a le mérite de ne déranger personne.

    Je suis ressorti de cette assemblée avec un sentiment partagé. D'une part il est très louable de défendre une cause sociale mais il est un peu navrant de le faire en bafouant la liberté d'autres étudiants. Une fille a dit pour justifier cette action que nous étions les seuls à pouvoir nous mobiliser aussi librement  si nous ne le faisions pas, personne ne le ferait. C'est juste.

    Quelques minutes plus tard, en rentrant, j'écoutais France Inter où notre ministre de l'éducation sabrait allègrement les mouvements contestataires étudiants. Il s'exclamait sur un ton triomphant que seulement 10 universités maintenaient leur grève, et déplorait leur comportement "dangereux" (parce-qu'une étudiante handicapée aurait été poussée dans un escalier par des étudiants-bloqueurs-de-portes). A la fin de son interview, j'étais démoralisé. Il avait réussi à faire passer les contestataires pour de véritables hooligans dont le seul intérêt est de détruire les monuments historiques (la Sorbonne, où des vitres auraient été brisées), ce qui justifiait amplement qu'on envoie des escouades de CRS leur assener des coups de matraques salvateurs.


    5 commentaires
  • Depuis mercredi, la fac de Caen est entrée en grève en protestation à la précarité galopante induite notamment par le CPE.

    Mon bâtiment est donc bloqué et je n'ai plus de cours.


    1 commentaire
  • Une question me hante depuis peu. En consultant les statistiques de ce blog, j'ai constaté avec stupéfaction que vous étiez parfois jusqu'à 300 visiteurs à venir, chaque jour, consulter ma prose.

    Ce qui amène la question suivante: Qui êtes-vous, vous qui vous intéressez aux débilités que je me complais à publier?

    Pour une fois, je vous invite à laisser un petit commentaire pour me dire qui vous êtes, et si je ne vous connais pas, comment vous avez obtenu l'adresse de ce blog. Si tout le monde joue le jeu, je devrais recueillir un peu plus d'une centaine de commentaires. Prenez donc le temps de laisser un petit mot.


    4 commentaires
  • Et me revoilà, de retour en Normandie depuis quelques heures. Je crois qu'un petit compte-rendu de ces vacances s'impose (navré pour ceux que ma vie extraordinaire ne passionne guère).

    Ce périple familial avait l'avantage majeur de nous éviter le flot de vacanciers du samedi. Ainsi, après une escale à Paris (XVIème arrondissement, un monde surréaliste dans lequel les gens semblent convaincus que posséder un 4x4 monstrueux est un avantage indéniable pour se faufiler dans la circulation urbaine...), notre route nous mena à Beaune, très jolie ville et bonnes tables. Le lendemain, un saut de puce et nous arrivons à Dijon (où a été prise la photo ci-dessus), encore une bien jolie ville.

    Enfin vient dimanche et nous arrivons finalement à Saint Gervais. Hélas la ville s'avère bien peu enneigée et dégage une atmosphère boueuse et maussade qui perdurera toute la semaine (voyez comme je sais vanter les mérites d'un lieu en quelques mots, je suis sûr qu'après çà vous crevez d'envie d'y aller).

    Heureusement le domaine skiable, quelques centaines de mètres plus haut, est bien blanc. Je peux donc me la jouer freestyler de l'extrême qui saute partout et slalome à 250 miles à l'heure entre les gens terrorisés. C'est très drôle mais c'est vite épuisant !

    Problème : sur 6 jours passés sur place, nous aurons profité d'une poignée d'heure de soleil intermittent, le reste se passera sous (et souvent dans) des nuages omniprésents et déterminés à boucher le paysage. La semaine finira même dans un blizzard terrible, du genre « tiens, j'ai un mur de neige sur mon masque » ou encore « tiens, le vent m'empêche de descendre cette pente », jusqu'à un épilogue improbable qui nous verra skier sous une pluie battante, digne de Luc sur Mer, et dans une soupe ingérable, au milieu d'une trentaine d'autres irréductibles pour un domaine de plusieurs centaines de kilomètres.

    Cerise sur le gâteau, ce matin, pour saluer notre départ, la neige s'est enfin décidée à tomber, pourrissant considérablement l'état de la route.

    Ironie du sort, c'est finalement en Bourgogne que j'ai pu m'extasier sur des arbres noyés sous la neige et baignés de soleil.

    Je crois que je suis plutôt content de revoir ma Normandieuh, au moins on ne s'attend à rien de particulier, du coup on a peu de raisons d'être déçu.


    votre commentaire
  • La deuxième bonne surprise de la journée, ce sont mes notes aux partiels de janvier (qui n'ont été affichées qu'aujourd'hui mais le personnel de la fac devait être débordé...).

    Je décroche donc une petite mention qui me plaît bien. Je crois que j'aime définitivement cette filière. Le rapport travail/résultats y est très intéressant.

    Voilà je vous quitte sur cette nouvelle, je repars demain pour Saint Gervais, cette fois-ci en compagnie de la familia. Je souhaite de bonnes vacances à ceux qui comme moi sont en vacances, et je dis "dommage pour vous" à ceux qui ne le sont pas.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique