Voilà, c'est fait, le fireball est retourné à la mer. Le bateau, vaillamment mené par moi-même et mon équipier rouquin malin n'a pas coulé, malgré une jolie fontaine de jardin zen au-dessus du puits de dérive (ç'eut été bien mieux si les lèvres de dérive étaient resté collées et avaient empêché l'eau de remonter...). Enfin peu importe puisqu'on sait maintenant que ce bateau est apte à naviguer, malgré toutes les interrogations que j'ai pu avoir.

J'ai pensé qu'il serait bon de parler un peu de vieilleries. Premier dépoussiérage: Jethro Tull. Si j'ai bonne mémoire, ce groupe est Ecossais et a commencé à jouer dans les années 60. Ce qui est marrant (hormis leur look qui détonne) c'est qu'ils n'ont suivi aucune tendance et ont fait leur musique dans leur coin. Ca donne un mélange surprenant de folklore Ecossais (avec des envolées lyriques à la flûte traversière, pas de cornemuse à ma connaissance mais il se peut que ça m'ait échappé) et de rock un peu ringard aujourd'hui à grands coups de guitares électriques psychédéliques.
Ces drôles de bonshommes racontent la difficulté du travail dans les champs et autres joyeusetés du terroir local. La plupart de leurs albums doit être écoutée au second degré mais il y a du bon, voire même très bon dans leur discographie.

Bon, il est grand temps que je reprenne les choses en main. J'ai complètement laissé tomber ce blog qui devient aussi désert qu'une ville fantôme du far-west après la ruée vers l'or (cette comparaison est passablement médiocre mais je trouve que l'idée de voir défiler des boules de foin avec des bruits de portes de saloon qui claquent en fond sonore illustre plutôt bien la politique d'abandon que je mène ici).

Je ne voudrais pas trop m'étendre mais, pour ma défense, sachez tout de même que mes vacances ont été très chargées et épuisantes et que par conséquent cette page ne faisait plus vraiment partie de mes priorités (plus du tout en fait). Entre autres conséquences heureuses, mon bateau est presque prêt (il est de retour au club de voile) et devrait naviguer très prochainement (ami rouquin qui pue les rillettes, si tu ne sais pas quoi faire samedi matin...).

Bien, après ce petit moment d'égarement, j'aimerais vous présenter ce petit film bien réjouissant qu'est la vie aquatique. Comme vous aurez pu le constater si vous avez pris le temps de regarder l'afiche, on y retrouve Bill Murray, acteur dont l'humour flegmatique fait mouche à chaque fois, Cate Blanchett en journaliste pseudo-camionneuse enceinte, Owen Wilson et encore plein de beau monde qu'on prend plaisir à découvrir tout au long du film.

L'histoire est assez débile, et donc plaisante, puisque Bill Murray alias Steve Zissou, une espèce de commandant Cousteau has-been, décide de mener une expédition pour retrouver et faire exploser à la dynamite le requin-panthère (spécimen unique) qui a mangé son meilleur ami. Voilà pour la trame principale. Pour égayer cette noble quête, il est accompagné d'un équipage délirant et de stagiaires anonymes qui viennent faire les larbins pour valider leurs UV. Je ne voudrais pas en dévoiler trop sur le scénario grotesque à souhait donc j'arrête de tout vous raconter.

Si les répliques et l'histoire m'ont bien fait marrer, il faut aussi parler de l'ambiance générale, avec une bande-son improbable de Seu Jorge (chanteur world-music all around the world represent brother) qui revisite le répertoire de David Bowie à la guitare sèche et en portugais (il fait partie de l'équipage et on le voit chanter presque tout le temps, enregistré par les autres membres de l'équipe). On appréciera également les uniformes dignes de la SNSM: un bonnet rouge et un slip de bain; mais les combinaisons en vieux néoprène bleu-ciel provoquent également l'extase. Le Bellafonte, alter-ego de la Calypso de Cousteau, parait avoir été imaginé par un gamin, avec sa bulle et son sauna, et est filmé en décor studio version coupe transversale (on voit le bateau de côté comme dans un livre pour enfants, avec tout l'intérieur bien visible). Tout au long du film, on a droit à de pauvres bricolages et des effets spéciaux qui ne se veulent absolument pas réalistes.

Je suis pas sûr que cette description soit réellement flatteuse mais à l'origine c'était le but. Il faut vraiment voir ce film complètement décalé et rempli de petites perles et de situations burlesques grandioses.

C'est avec une joie immense que je vous annonce que vous avez tous perdu. Pourtant la sagacité de Vincent nous a offert un raisonnement très intéressant mais malheureusement un peu à côté. De même, je reconnais qu'on a longtemps hésité avant d'acheter la pluriel car il est vrai qu'une belle BX break vaut toutes les voitures du monde (et en tant qu'homme du monde au bon goût affirmé, j'aurais pu la doter à loisir de spoilers, néons et béquets qui auraient révélé le caractère unique de cette énorme pièce du patrimoine Français).

Enfin bref, c'est finalement une C3 pluriel et c'est bien aussi.

Je me demande  combien de jours encore cette page restera d'une laideur sans nom. J'espère que ça va vite se résoudre...

Pour ceux qui savent ce que j'ai fait endurer à cette pauvre voiture (un duel C3 contre trottoir qui fut hélas remporté par le trottoir), rassurez-vous, le titre de cet article ne signifie pas que je l'ai achevée contre un arbre ou autre hypothèse remettant en question mes talents de conducteur. En fait, on change de monture, comme ça sur un coup de tête (ben oui, on est comme ça nous, on change de slip, de toit, de voiture...).

J'ai immortalisé ici le coup de chiffon final avant de ramener la C3 au garage. On pourrait penser que je suis déchiré par la perte de cette voiture, mais si vous saviez ce qui l'a remplacée, vous comprendriez qu'il n'en est rien.

Je lance d'ailleurs un grand jeu concours avec un lot à gagner (cadeau mystère que je n'ai pas encore choisi). Il suffit de répondre à la question suivante: A ton avis, quelle est la nouvelle voiture de Monsieur Adrian? (jeu ouvert à tous, réglement non disponible mais en gros le premier qui trouve c'est celui qui gagne).