Je ne vais pas appeler ça un dépoussiérage parce-que c'est pas si vieux (2001 tout de même, à l'époque on partait encore pour des odyssées dans l'espace). The Shins est encore un groupe du label subpop records, comme Iron&Wine, et c'est tout aussi bon.

Si vous avez eu la chance de voir le film Garden State, vous avez pu en entendre deux courts extraits, dont New Slang, la chanson que je vous ai ajoutée et qui est vraiment magnifique (et indémodable puisque déjà rétro à sa sortie).

C'est bien sympa de réentendre ce groupe. Dommage que leurs albums soient si courts.

Bon, c'est pas vraiment le style de musique que j'écoute d'habitude mais on commence à l'entendre en boucle et je sens que le single Crazy va devenir le tube de l'été dont on se souviendra en se remémorant les vacances 2006. En plus, je dois bien l'avouer, j'aime bien, même si je reconnais que c'est un peu variétoche. Mais après tout, un peu de légèreté de temps en temps, ça me fait pas de mal. Sinon je vais finir en vieux snob de la musique, incapable d'apprécier un album vendu à plus de 100 exemplaires...

Je croise les doigts pour que cette fois on puisse bien lire le mp3 que je vous ai mis. J'ai déjà fait des tests sur d'autres articles qui ont tous été des fiascos complets: le fichier apparait bien mais il ne se charge pas. Youpi.

J'ai pensé qu'il serait bon de parler un peu de vieilleries. Premier dépoussiérage: Jethro Tull. Si j'ai bonne mémoire, ce groupe est Ecossais et a commencé à jouer dans les années 60. Ce qui est marrant (hormis leur look qui détonne) c'est qu'ils n'ont suivi aucune tendance et ont fait leur musique dans leur coin. Ca donne un mélange surprenant de folklore Ecossais (avec des envolées lyriques à la flûte traversière, pas de cornemuse à ma connaissance mais il se peut que ça m'ait échappé) et de rock un peu ringard aujourd'hui à grands coups de guitares électriques psychédéliques.
Ces drôles de bonshommes racontent la difficulté du travail dans les champs et autres joyeusetés du terroir local. La plupart de leurs albums doit être écoutée au second degré mais il y a du bon, voire même très bon dans leur discographie.

J'enrage vraiment de ne toujours pas savoir comment remettre de la musique en fond, comme au bon vieux temps. Je me serais fait une joie de vous passer un extrait d'Andrew Bird, encore un artiste que j'ai découvert par hasard sur l'excellent site de www.fabchannel.com, dont je ne vous vanterai jamais assez les mérites.

Donc si d'aventures vous ne saviez pas quoi faire de votre temps, rendez-vous sur ce site où on peut voir un très bon concert d'Andrew Bird, l'homme qui se prend pour un orchestre. C'est devenu assez commun pour un musicien de faire ses propres samples sur une chanson (c'est ce que font Anaïs, Emilie Simon et d'autres, sans doute parce-que ça leur évite de se traîner un groupe de musicos insupportables en tournée). En tout cas c'est un art qu'Andrew Bird semble parfaitement maîtriser. C'est vraiment chouette, pas bien violent mais pas ramollo non plus.

Et si ma rhétorique imparable (non je déconne) vous a convertis à Andrew Bird, il y a aussi son site officiel, www.andrewbird.net, à aller voir (heureusement que je suis là pour vous trouver des occupations!).

Je viens de regarder l'émission la musicale, sur canal+, consacrée à Gainsbourg. On nous avait déterré pour l'occasion Daniel Darc et Miossec qui se sentaient obligés de se la jouer Gainsbourgs sur le retour en bafouillant des banalités de pseudo-dépravés complètement à l'Ouest (peu convaincants, donc). Nos grands amis de télérama (n'est-ce pas Vincent) semblaient avoir jeté leur dévolu sur Philippe Katerine ("trois minutes de fraîcheur" dans l'émission) mais ce n'est pas lui non plus qui aura retenu mon attention ce soir, désolé pour nos intellos aux goûts musicaux certains mais toutefois discutables.

L'artiste qui ressortait vraiment ici était Grand Corps Malade. Il faut le voir, grande baraque appuyée avec prestance sur sa béquille, posant les mots avec précision de sa voix grave. Le personnage est slameur. Et il slame drôlement bien (bon, j'avoue, il y a deux heures je ne savais même pas ce qu'était le slam)! J'ai été scotché par sa capacité à mettre en relief la musicalité de la langue, car contrairement à l'anglais qui se prête plutôt bien à la chanson, le français n'offre que des intonations monotones. Or là, miracle, sans forcer, Grand Corps Malade, accompagné au clavier par S Petit Nico, balance ses textes mélodieusement et c'est franchement épatant.

Son style en impose, je suis allé faire un tour sur son site, www.grandcorpsmalade.com, où on peut écouter des extraits de son album midi 20, tout frais sorti le 27 mars, et lire ses textes. C'est ma révélation de la semaine, à découvrir absolument.

J'aurais aimé vous mettre un extrait de son oeuvre en musique de fond, hélas je ne sais pas comment faire depuis le changement d'interface (ça devient relou ce truc), s'il se trouve ici une bonne âme qui pourrait m'expliquer comment faire...